Recevez-vous des félicitations chaleureuses lorsque les portefeuilles de vos clients sont en hausse et des critiques vives à mesure qu’ils tombent ? Cela est dû au fait que certains ne comprennent peut-être pas votre rôle et l’impact de différents facteurs sur les rendements.
Tom Bradley, président de Steadyhand Investment Funds, a ouvert ses activités en 2007. La plupart de ses clients ont rejoint le cabinet après 2008. Beaucoup le prennent donc comme un génie, car ils ont accumulé des rendements positifs dans les années qui ont suivi.
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Mais Tom Bradley prend ces compliments avec un grain de sel, explique-t-il dans le Financial Post, bien conscient que plusieurs facteurs expliquent ces bons résultats. Selon lui, si les clients des conseillers sont trop satisfaits du travail des conseillers quand il se passe bien et, inversement, trop critique quand cela tourne mal, c’est parce qu’ils ne comprennent pas toujours ce qui affecte réellement les rendements.
Voici les facteurs qui, selon lui, font monter ou baisser le rendement, par ordre d’importance.
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1- LES MARCHÉS
Le rendement des actions et des obligations est ce qui détermine le plus le rendement des portefeuilles, qu’ils soient passifs ou actifs.
Les actions et les fonds ne seront pas en hausse lorsque les marchés plongeront et vice versa, sauf dans de très rares occasions qui ne dureront pas. De la même manière, vous pouvez avoir une approche originale, vos titres à revenu fixe n’élimineront pas les fluctuations des taux d’intérêt ou les écarts de crédit.
2- RÉPARTITION DE L’ACTIF
Si les marchés sont hors de votre contrôle, la répartition des actifs est cruciale pour équilibrer le risque et la croissance. Comme les conseillers le savent, elle doit refléter les objectifs, l’horizon de placement, la tolérance au risque et le profil d’investisseur du client.
3- HONORAIRES
Selon le chroniqueur, les coûts demeurent l’un des facteurs les plus importants dans le succès ou l’échec d’une approche d’investissement.
Dans un monde où les taux d’intérêt ont du mal à atteindre 2%, l’impact des frais et des commissions est même plus grand. Notez que la firme de Tom Bradley offre des fonds d’investissement à faible coût. Il n’est donc pas surprenant de le voir souligner l’influence de ce facteur.
4- LA SÉLECTION DES TITRES
La sélection des titres n’est que quatrième dans la liste de Tom Bradley, ce qui peut être surprenant de la part d’un analyste de carrière. Il a souligné que certains titres à la mode sont très appréciés, mais qu’en fin de compte, leur influence reste assez modérée.
Toutefois, il indique que c’est le cas des clients dont le portefeuille est bien diversifié entre les régions et les secteurs. Ceux qui parient sur la surexposition à certains secteurs tels que les métaux précieux, la technologie ou le cannabis, alors le choix des titres devient très important. Pour le meilleur… et souvent pour le pire.
5- LE FACTEUR X
Facteur X… c’est le client. Son comportement, surtout. S’il est discipliné, patient et courageux quand il va moins bien, ce comportement n’aura pas trop répercussions. Le rendement proviendra alors des facteurs ci-dessus.
Mais si le client n’a pas de plan ou ne le suit pas, apporte des changements fréquents à son portefeuille et ignore les coûts, son comportement devient soudainement plus important. Une situation rarement positive. C’est précisément ici que le rôle du conseiller devient crucial… à condition que le client accepte de l’écouter.
Tom Bradley rappelle que le rendement à court terme n’est pas nécessairement un indicateur de la qualité du travail d’un conseiller. Le service offert, la rapidité de réponse, les coûts et l’influence du conseiller sur le comportement du client sont très importants. Le rendement à court terme doit toujours être mesuré par rapport au marché. Nous ne voulons pas avoir des résultats constamment inférieurs à la moyenne, mais il ne faut pas rêver de toujours battre le marché à la platecouture non plus.